Cornell University, la fac XXL

Publié le par Blandine et Fabien

Au premier jour de mon séjour américain, me voici, avec les onze condisciples de ma formation parisienne, immergé dans la vie trépidante d'un des plus grands campus américains. Un campus XXL, où tout est démesuré.
L'université est située au milieu de nulle part, dans une ville nommée Ithaca. Une ville ? Plutôt l'annexe de l'université. Ithaca, c'est Cornell, ses 23.000 étudiants et 7.000 salariés (profs, administratifs, techniciens, etc).
On enseigne tout à Cornell, le business bien sûr, mais aussi les langues, les sciences, la médecine, le droit... Il y a ici aussi une école hotellière et d'autres formations plus "baroques".
Les bâtiments, de style victorien, s'étendent à perte de vue. Parmi eux, 19 bibliothèques, une dizaine de bâtiments dédié au sport (avec chacun plusieurs salles de muscu, piscines, etc), un golf... Quand il neige, comme ce fut le cas hier, c'est un brin sinistre, mais avec le soleil, les grandes pelouses deviennent plus conviviales.
Les plantes vertes offertes
A Cornell, l'argent est roi. Il en faut pour suivre les études : en gros, compter 50.000 dollars l'année de scolarité (37.000 euros, ou 250.000 francs pour ceux qui ont gardé un autre référentiel) pour les cursus bons marché, 85.000 dollars pour la fac de droit. Heureusement, les salaires à la sortie sont à la hauteur.
L'université, toujours à la recherche de fonds, incite tout un chacun à donner. Aux Etats-Unis, c'est un fonctionnement généralisé, on impose moins, on incite plus. Les bâtiments portent les noms de leurs généreux mécènes. Les salles aussi. Les bancs aussi. Même les plantes vertes du patio de la Johnson school (l'école de commerce) ont été offertes par une ancienne promotion. C'est écrit sur une plaque en bronze scellée au mur à côté d'un ficus.
L'université est autonome, pour reprendre un terme qui parlera aux enseignants français. C'est-à-dire qu'elle se débrouille pour se financer. Comme ses consoeurs, elle a placé une partie de ses fonds en bourse... et les a perdus. On murmure que Havard a été victime de l'escroc Bernard Madoff. Cornell a également laissé des plumes dans la crise financière. Les temps sont durs en ce moment, mais les mécènes sont toujours reconnaissants envers leur université.
Biches et chipmunks
Pour les grandes causeries, on remplit le grand amhithéatre, qui jauge grosso modo comme l'Opéra Bastille. Le stade de foot américain reçoit 30.000 spectateurs. Il faut ce qu'il faut.
Le campus, comme la région qui environne Ithaca, est très boisé. On y retrouve, comme dans les jardins publics des grandes villes de l'Est américains, les incontournables écureils (chipmunks). Ici, on croise aussi des biches au bord des lacs qui parsèment les alentours. Et des putois.
Hier, il neigeait. Juste un petit zéro au thermomètre, pas de quoi sortir les après-ski. L'hiver, qui touche à sa fin, a été rude, le thermomètre a souvent affiché -30°C. Alors pour l'arrivée du printemps, ce ne sont pas quelques flocons qui empèchent les étudiants américains de chausser leurs tongs. 
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